Fifille et moi, on se fait belles!

Déjà toute petite, Fifille était fascinée par l’imposant attirail de maquillage de sa grand-mère paternelle. Il faut dire que mon propre équipement était déjà plutôt minimaliste et que les cinq minutes que je passais à me farder plus ou moins adroitement chaque matin avait dû lui échapper. C’était donc un spectacle assez inusité pour elle (et pour moi aussi d’ailleurs, je l’avoue) de voir une femme mettre tant d’efforts à manipuler différents flacons et pinceaux pour se faire une beauté. Je la revois, toute mini, assise sur une commode, à côté du miroir grossissant dans lequel se mirait son aïeule, complètement fascinée. Et chaque fois que Fifille et moi quittons le spa et que nous nous préparons en vue du cinq à sept qui suit cette sortie annuelle, je ne peux m’empêcher de repenser à ces moments de son enfance. Car à mon tour, je suis captivée à la regarder se faire belle, munie de tous ses accessoires et fluides dont la variété m’impressionne grandement.

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Mes (feus) Vince et moi

Vince II, bien installé chez moi en août 2017

Ma journée, qui s’annonçait déjà hautement émotive, s’est amorcée ce matin par la découverte du cadavre de Vince IV, mon splendide betta bleu (qui fittait pourtant si bien avec ma déco). Rien qu’à le voir flotter si bizarrement dans son pot Mason et bien que je n’aie pas fermé l’œil de la nuit, j’ai tout de suite deviné qu’il me faudrait jouer au croque-mort, l’Amoureux ayant réintégré sa chaumière la veille. Mon premier expresso à la main, cette perspective était loin de me réjouir. D’autant plus qu’heureusement pour moi, lors des décès précédents, je n’étais pas seule, le proche présent (ma chère sœur lorsque nous étions adolescentes, Fiston ou l’Amoureux par la suite) ayant d’ailleurs moins de répugnance que moi à accomplir la sinistre besogne.

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Range-toi Caillette!

Moi, quand l’Amoureux conduit sa bagnole, j’aime bien mieux être dedans, avec lui, que devant lui dans une autre voiture. Car s’il a bien des qualités et tout de même plus de patience que moi en général (ce qui n’est pas bien difficile, j’en conviens), il se transforme légèrement au volant lorsqu’il a le grand malheur de devoir suivre sur plus d’un kilomètre un chauffeur ou une chauffeuse du dimanche qui ne roule pas assez vite à son goût. La galère, quand même. Lui qui est déjà bien silencieux ne souffle plus un mot : l’heure est grave. Il doit demeurer concentré pour ne pas manquer le tant attendu futur espace de dépassement.

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Être ou ne pas être fière pet

Ceux qui me connaissent le savent, je suis loin d’être une carte de mode comme le dirait ma chère mère qui, elle, était tout le contraire au temps de sa jeunesse. Fière pet, elle l’était et elle se faisait un devoir d’être toujours d’une élégance absolue. C’est d’ailleurs sans doute pour partager avec nous sa passion de la mode, qu’elle nous confectionnait, à ma chère sœur et moi lorsque nous étions petites, des tenues au goût discutable de l’époque.

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Le mal des transports et moi

Tant qu’à parler de honte parentale, allons-y encore plus à fond. Alors, quand j’étais toute petite, je souffrais de ce qu’on appelle le mal des transports. En clair, je vomissais à chaque fois que nous allions quelque part un peu plus loin que le coin de la rue en famille. Ah! Que de beaux souvenirs! Sûrement encore davantage pour ma chère sœur, qui partageait la banquette arrière de la voiture familiale avec moi, et pour ma chère mère, responsable de ramasser les dégâts. On aura compris que mon cher père, qui conduisait évidemment la bagnole, était épargné de cette tâche.

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Les enfants et leurs mots si touchants

Tous les parents le savent, nos chers enfants, lorsqu’ils sont tout jeunes et qu’ils ignorent encore quoi dire et quoi ne pas dire à qui peuvent nous embarrasser grandement sur le coup, et nous faire bien rigoler plus tard. Une anecdote à mon sujet et qui est entrée dans les annales familiales en témoigne d’ailleurs de façon grandiose. Me voici donc, toute petite, avec ma chère sœur à qui je dois taper royalement sur les nerfs puisqu’elle me lance tout à un coup une insulte bien sentie. Fidèle à moi-même, j’étais chochotte et rapporteuse paraît-il étant enfant, je m’empresse d’aller répéter les mots de mon aînée à mes chers parents en grande conversation avec un monseigneur (pour vrai) de passage chez nous : Mammmmmmmmmmmmmman, P. m’a dit d’aller ch…! Oups! Ayoye! La honte.

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Histoires de plomberie

Outre le fait qu’il est situé sur une rue où passent tous les camions de déneigement de la ville en pleine nuit (ainsi que les chars allégoriques du Carnaval, mais bon) et qu’il est très moyennement ventilé par temps de canicule, mon cher appartement n’a que des qualités à mes yeux. Au cœur d’un quartier que j’adore, à distance de marche (ou de vélo) de mes principaux centres d’intérêt (mon cher campus, mes rues commerciales préférées ET le logis de Fifille, son Chéri et mon Mini adoré), tranquille, avec rangement, muni d’une immense salle de bain, etc. etc. Depuis mon emménagement dans ce terrier, qui faisait aussi bien l’affaire de Fiston quand nous avions le grand bonheur de cohabiter, tout s’est donc passé à merveille. Ou presque. Le presque étant relié à différents problèmes de plomberie qui me sont tombés sur la tête (littéralement) au fil du temps.

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L’héritage de mon oncle

Durant mes années plus rebelles pré et post séparation, je me suis acheté plusieurs breloques en or chacune représentant quelque chose de significatif pour moi à l’époque : une coureuse, bien sûr, une mini tour Eiffel acquise en 2014 lors de mon premier vrai voyage à Paris avec une amie (j’ai offert la même à ma chère sœur pour ses cinquante ans), un palmier (j’ai une grande passion pour les palmiers depuis mon tout premier séjour en Floride), un gant de boxe et le symbole om du yoga. Je les portais toutes en même temps, réparties sur trois chaînes en or qui ont pendu à mon cou pendant des années. Les tumultes s’étant apaisés, ce temps est révolu et je les ai abandonnés un à un, mes ornements, sauf la plus petite des chaînes que je porte toujours, car le petit cœur en or offert par Fiston en personne il y a plusieurs années déjà, y est attaché.

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Les vœux d’anniversaire de mon père

Ces jours-ci, et depuis plusieurs mois déjà, on a du temps chez soi comme jamais. Dans un tel contexte où mon grand désir d’être ailleurs est relativement muselé, je me surprends à entreprendre des choses qui traînaient depuis longtemps. Me voici donc, par un beau samedi après-midi, bien installée au gros soleil sur le radeau déserté par Fiston (mon divan), à farfouiller encore une fois dans mes reliques soit, cette fois-ci de vieilles lettres d’amour/d’amitié, des cartes postales reçues il y a belle lurette, des cartes d’anniversaires qui remontent elles aussi au bon vieux temps, bref, ce genre de trucs.

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Cocotte et sa crête

Par les temps froids qui courent, Cocotte, l’une de nos trois poulettes domestiques en arrache avec sa crête qui faisait pourtant toute sa fierté au temps chaud. Elle a perdu de son panache, c’est le moins qu’on puisse dire, sa parure ayant gelé et ratatiné par la suite. Il faut dire que Cocotte et ses colocs, Colette et Coquette, sont des poules à part des autres selon ma chère mère qui n’y connaît pas grand-chose. Elles passent pratiquement toutes leurs journées dehors, dans l’espace extérieur de leur poulailler, alors qu’elles pourraient se la couler plus douce, près de l’ampoule destinée à réchauffer leur pondoir.

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