T’sais quand tu rêves de travailler dans un café…

Tout le monde a au moins un grand fantasme dans la vie. Du moins, je l’espère. Eh bien, le mien est tout à fait avouable : je rêve de travailler dans un café. Maîtriser à la perfection l’art du barista, concocter des expressos parfaits, faire de beaux dessins dans la mousse des lattés, papoter de tout et de rien avec des clients qui ont tout leur temps : ah, quel bonheur quand même!

C’est que voyez-vous, dans ma vie, c’est surtout mon intellect qui a travaillé jusqu’à présent. Il faut dire qu’encore une fois, grâce aux gênes de mon cher papa qui n’ont pas que des tares, je suis assez bien pourvue en la matière. Bollée à l’école, rapide et allumée au travail. Il faut par contre le dire aussi : mon intellect est comme moi : il commence à en avoir plein les bottes. D’où le fantasme de servir café après café dans le luxe, le calme et la volupté (j’haïs ça, être pressée), un grand sourire étampé dans le visage, au son de l’Heptade d’Harmonium (ben quoi, tant qu’à fantasmer, mieux vaut y mettre le paquet).

L’anecdote

Il était donc une fois Fifille qui va se chercher un latté pour emporter (covid oblige) avec son Mini, bien endormi dans sa poussette onéreuse mais douillette. La barista en herbe de service ne fait ni un ni deux ce jour-là et hop, elle offre un emploi sur le champ à la jeune maman si charmante et toute ébahie. Car elle aussi, ma fille, elle a le même grand fantasme… Mais bon, le timing est vraiment mal choisi, Fifille est très bien en congé avec son Mini et ce n’est pas avec un emploi dans un café, que mon aînée et son Chéri pourront réaliser leur projet grosse famille/maison au cours des prochaines années.

Fifille me raconte donc son histoire : Hopelay : l’illumination! Moi, je pourrais! Moi moi moi, je pourrais! Mon dernier mini vient d’avoir 22 ans, le projet famille/maison est derrière moi, j’ai des économies et un emploi assez lucratif pour m’assurer une retraite décente. Bref, pour quelques heures par semaine, je suis la CANDIDATE, I’m your man (merci Leonard).

La conclusion.

Dans un avenir plus ou moins rapproché (covid oblige), si j’ai le courage de faire le grand saut (je le sais, c’est niaiseux), ça se pourrait fort bien que je vous serve LE café de votre vie.

Quand tu réalises que ton grand fantasme est à ta portée, allez, courage, jette-toi à l’eau. Sinon, tu risques fort de le regretter, une fois encore moins dans la fleur de l’âge.