Mon crooner et moi

Depuis le début de notre encabanement, dont nous devrions (si la tendance se maintient bien sûr) célébrer en grande pompe (façon de parler) le premier anniversaire en mars prochain, j’ai adopté quelques nouvelles habitudes. Dont celle dont je ne pourrais plus me passer d’écouter de la musique, dès mon lever du lit et pratiquement jusqu’à mon retour sous la couette. Et, comme vous savez déjà, j’haïs ça me casser le bicycle. Pour mes sélections musicales, je m’en remets donc, et avec le plus grand des bonheurs, à des animateurs de radio qui s’y connaissent et qui font leur job avec grand enthousiasme et une passion contagieuse. Et parmi ceux-ci, j’ai bien sûr mon préf, mon chouchou, celui dont je ne pourrais plus me passer, et j’ai nommé : mon cher Claude.

Ah! C’est si bon, quel plaisir! Non mais, quelle époque musicale, quand même, que ces années 1930 à 1970. J’ai donc pris l’habitude, chaque samedi en fin de journée, d’être accompagnée par les grands classiques choisis par mon cher Claude. Dès les premières notes, je suis transportée, emportée vers des lieux que j’imagine enfumés, où les initiés de l’époque avaient la chance d’assister en personne aux performances des légendes de leur temps. C’est très vintage, je sais. Mais que voulez-vous, je deviens moi aussi de plus en plus vintage au fil des ans. Et comme mon cher Claude qui prend un grand plaisir (ça paraît) à proposer toutes ces mélodies si enveloppantes, je m’amuse aussi. C’est vrai que… c’est si bon.

Et je pense à mes chers héritiers.

Bien que Fiston ait quitté notre terrier (comme il le dit encore) il y a plusieurs mois déjà, parfois, je me prends à spéculer sur ce qu’il me dirait s’il était présent lors de ces trois heures de grâce hebdomadaires. Je l’imagine, bien étendu sur son radeau (mon divan) me disant : « Est donc ben plate, ta musique, la Souris. C’est longgggggggggg. Franchement, on dirait de la musique de grand-mère. » Hum. Et ça aussi, ça m’amuse, parce que justement, je suis grand-mère (mon Mini adoré en est la preuve vivante), mais surtout parce que si Fiston trouvait mes choix musicaux assez douteux à l’époque bénie de notre cohabitation, l’inverse était vrai aussi. Je ne me rappelle plus le nombre de fois où, complètement à bouttttte, je l’ai supplié de mettre ses chers écouteurs.

Toujours à l’écoute des orchestres et des voix choisis par mon cher Claude, je pense aussi à Fifille qui, elle non plus, n’apprécierait peut-être pas tant. Cependant, comme c’est ma plus grande fan (c’est bien la seule au monde qui m’a dit souvent bravo, t’es une championne!), je suis assez convaincue qu’elle l’aurait exprimé moins directement que son cher frère. Mais bon, l’avenir le dira peut-être.

Quand tu as la grande chance d’avoir accès facilement à la beauté, ne t’en prive surtout pas. Profite, profite et profites-en encore. Allez, laisse-toi transporter. Tu auras bien le temps de revenir sur le plancher des vaches.

Une réponse sur “Mon crooner et moi”

  1. Que dire d’autre que merci.
    Vous écrivez avec la fougue de la jeunesse sur de la musique qui ne vieillira jamais.
    Quand à l’animateur, lui, on en peut en dire autant hi i.

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