Aujourd’hui, Fiston a 22 ans. Ce n’est pas un exploit me direz-vous et il n’y a pas à en faire tout un billet. Mais, oui, justement, dans son cas à lui. Car voyez-vous, 22 ans, c’est son âge fétiche. Tout mini déjà, il avait hâte d’y être tout en se demandant s’il y arriverait, tellement ça lui paraissait loin, toutes ces années devant lui. On n’a jamais su d’où pouvait bien venir cette fixation.
Eh bien, ça y est, mon ex-mini, tu y est arrivé. Ouf! Fiou! Enfin! Déjà, plutôt pour moi.
Tu es passé au travers :
Du service de garde, grandement aidé par ta chère F…, tombée sous ton charme dès la première seconde tes grands yeux de bébé charmeur se sont posés sur elle.
Et du primaire, en t’emmerdant vraiment, j’en conviens, en sixième année.
Du secondaire aussi, avec les difficultés que connaissent souvent les plus jeunes de l’école mais surtout avec brio. Tu as même été élu « élève » de l’année en quatrième secondaire, dans un gala long long long, auquel je n’ai même pas assisté. Ce qui me vaut encore un grand sentiment de culpabilité quand j’y repense.
De notre séparation et des désagréments plus ou moins intéressants qui s’y sont accolés.
Du Cegep, où encore une fois, tu t’es emmerdé joyeusement avant d’en déguerpir en tournant un peu les coins ronds.
Et te voilà à l’université, amoureux et travailleur à temps partiel, tout ça en tant de pandémie.
Tu poursuis ta route toujours avec beaucoup d’esprit et d’humour (tu pourrais en faire rire, du monde, mon fils, je te le répète), digne héritage de ton grand-père maternel (mon cher papa) à qui tu ressembles tant, sans même l’avoir connu. Avec beaucoup de maturité et grand courage aussi, parce que la vie, ce n’est pas toujours facile et que tu t’en es rendu compte bien jeune.
Allez Fiston, bon 22e anniversaire. Profites de ta vie de jeune adulte au maximum. Et sache que pour moi, tu es toujours le même grand cadeau de la vie que lorsque tu étais tout mini et que toi et moi on était le plus souvent possible collés-collés.
Quand ton plus jeune célèbre ses 22 ans, accroche-toi et encaisse ce (petit) coup de vieux. Tu verras bien que ce n’était rien lorsque tu deviendras grand-mère.