La vache m’est montée sur le dos

Les aléas de la ménopause, j’en ai déjà parlé, je le sais. Mais que voulez-vous, c’est mon actualité. Et même bien informée, j’en découvre tous les jours. Et je vous le dis, il faut avoir un moral d’acier pour continuer à donner le change quand tant le corps que les émotions ont des ratées.

Eh bien, la dernière, sans mentionner les boutons d’acné hormonale (ark ark ark) qui sont apparus récemment sur mes épaules : la course qui, même à la vitesse tortue, se fait de plus en plus pénible.

L’anecdote

Au départ, pour moi, c’est une impression. Et pour être bien honnête, j’ai déjà vécu ça souvent, la sensation de traîner un dix roues lors de mes plus ou moins longues sorties de course, avant que les aléas ne se manifestent. L’extase du coureur, ça, par contre, je ne peux pas dire que je connais vraiment. Courir, même après sept ans d’entraînement plus ou moins intense, mais régulier, demeure pour moi difficile, tough, exigeant et pas toujours très valorisant. Depuis quelques semaines, j’ai donc la sensation d’être (encore plus) à bout de souffle, d’avoir mal partout et surtout, d’avancer de plus en plus péniblement.

Devant l’étonnant silence de Google sur cette question pourtant fondamentale – quand on est ménopausée, c’est-tu normal qu’on ralentisssssssssse encore? -, je profite d’une visite chez mon médecin de famille pour lui en parler. La réponse est crue et ne se fait pas attendre : « Bien sûr, vous n’avez plus d’hormones de jeunesse (!) qui irriguaient votre cœur, vos poumons, vos muscles et tout le reste. D’autres patientes veulent prendre des hormones pour maintenir leur performance (tiens, tiens). Mais ça ne marche pas toujours. » (pouet pouet pouet). En clair : je comprends que je suis devenue vieille tout court, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Les fluides de jouvence se sont taris. Point.

La vache m’a donc (effectivement) monté sur le dos. Et croyez-le ou non, vaut mieux s’habituer : elle ne redescendra pas.

Quand tu poses une question à ton médecin, prends bien appui quelque part. Sa réponse ne pourra pas te jeter par terre.