Bon, trois ans plus tard, le corps tient le coup. Fiou et refiou! Et je peux vous parler d’autre chose.
Encore à rebours… le grand défi
Vers la fin 2019, j’étais en quête d’un défi, de quelque chose qui demanderait une certaine préparation, des efforts, une discipline, de la persévérance. Bref, de quelque chose de tof. À la suite de l’invitation d’une collègue et après bien des hésitations car il me faut ménager la monture, je me suis donc inscrite, entraînant avec moi l’Amoureux-athlète qui en a vu d’autres, au marathon de Rimouski prévu le 13 septembre 2020. Édition du Pace du bonheur : faut quand même pas exagérer.
En janvier, j’ai donc débuté le plan d’entraînement proposé en le suivant religieusement, à la grande surprise de l’Amoureux qui ne m’aurait jamais crue aussi déterminée et de Fiston, qui m’a proposé de faire le trajet en « char » pour m’éviter tant d’efforts inutiles. Et malgré les événements qui ont suivi, confinement, bobos divers et annulation de l’épreuve, j’ai poursuivi l’entraînement pratiquement jusqu’à la dernière semaine. J’ai beau ne pas courir vite, quand je décide quelque chose, je décide quelque chose. Et le 13 septembre, l’Amoureux et moi, on a fait un demi-marathon à la marche. Encore une fois, faut bien se ménager un peu et les petits bobos se faisaient tout de même bien sentir. Ce que je n’avais pas prévu, c’est que je serais encore plus fourbue après toutes ces minutes (heures) de marche que si j’avais parcouru la distance à la course. Enseignement très précieux. Merci la vie!
Le confinement
Il faut quand même que j’en parle un peu, de ce premier confinement printanier. Complètement terrorisée, je me suis terrée chez l’Amoureux, dans une région épargnée, pendant de longues semaines. Il faut dire que ce n’était pas évident pour moi de me faire rappeler tous les jours et plusieurs fois par jour que je fais partie des plus vulnérables. Bien honnêtement, je m’en serais passée. Près de 4 ans plus tard, il faut croire que la révolte (c’est le mot je crois) est toujours présente. Je ne le prends toujours pas. Point.
Pour se consoler un peu, on a fait des party de sucre à deux. Du style!
J’ai réintégré mon cher appart, à l’aube d’une dépression, trois mois après cet exil un peu forcé. Le grand bonheur. Je m’étais tant ennuyée de mon quartier, de mes enfants, de mes amies, de mes endroits préférés, etc. De ma vie quoi. Une renaissance.
Pendant ce temps…
Fifille a tenu le coup avec philosophie et bonne humeur en plus. Son Chéri, en télétravail lui aussi, a nourri cet état de grâce à coup de gros gâteau bien sucrés. Il y aurait eu mieux, bien sûr, mais dans les circonstances et sans le réconfort de l’alcool prohibé dans son état (elle était enceinte de mon Mini adoré à l’époque), c’était tout de même une option intéressante.
Fiston, de son côté, avait l’air de peiner à suivre ses cours (peut-être un peu plates) en ligne. Sinon, pas de nouvelle. Il a fini par rentrer au bercail, chez son père, après une rupture avec sa copine de l’époque. Il a ensuite passé pas mal de temps à se tatouer lui-même (oui oui). Heureusement, il ne peut avoir accès à tout son corps avec sa main gauche. Fiou et refiou! Grâce à Justin (merci merci), il a ensuite fait la grosse vie pendant des mois.
Les aléas
Comme j’aime le mot tribulations, les aléas, j’aime ça aussi. Sans trop savoir ce que ça veut dire, mais bon. Alors, comme si ce n’était pas suffisant pour une seule année, les aléas sont aussi arrivés lors de ce printemps 2020 historique. Les aléas de la ménopause (ark ark ark). Vous allez me dire que j’aurais bien dû m’y attendre, que c’est normal et que ça ne fait pas mal (comme le chantait Clémence en 1989). Ben non. Depuis la saloperie, je me dis que j’en ai assez et que je devrais être épargnée de tout le reste.
Aléas : bouffées de chaleur bien sûr, mais aussi :
sécheresse vaginale, perte de libido, des cheveux et de la mémoire, du tonus, de tout en fait, peau sèche, acné (au secours), mal aux articulations, humeur dépressive et en dents de scie, abattement et déprime, anxiété, nuits d’insomnies, alouette.
C’est moi, me direz-vous, mais en pire. Je me sens comme à 12 ans.
Ça va en prendre, de l’humour, pour balancer tout ça. Je me tourne donc vers ma chère Clémence qui a fait un monologue hilarant sur le sujet dans son spectacle J’ai show qui date du bon vieux temps, comme le disait Fiston quand il était mini. J’ai acheté le DVD et ça a marché! Pour un temps en tout cas. Donc, certains soir, quand tout ça devient encore plus lourd, je parcours des blagues et des dessins humoristiques sur la ménopause (ark ark ark). Ça me fait un bien fou. C’est vrai que l’humour est un antidote assez magique aux aléas (je vous l’ai dit que j’aimais bien ce mot?) un peu poches (beaucoup en fait) de la vie.
D’autant plus qu’avec la deuxième vague et l’isolement qui va avec, le timing est bon comme on dit, pour se divertir à la maison et à peu de frais. Du temps tout seul, on va en avoir.
Les bobos
Je l’ai déjà dit, avec l’entraînement pré-marathon tout de même assez exigeant et le télétravail, plusieurs malaises et douleurs sont apparus sur ma charpente de mamie-Souris. Et quand je vais chez la physio, elle a le choix en fait : épaule, mollet, genoux, chevilles. C’est merveilleux, j’imagine, pour elle.
Donc, comme si les aléas déjà observés n’étaient pas suffisants, une capsulite, peut-être due elle aussi aux bouleversements hormonaux de la saprée ménopause (ark ark ark) s’est installée peu à peu dans mon épaule gauche. Ouch! Tout de suite après un méga-torticolis qui s’était étendu à la droite. En camping, je vous le dis, y a mieux. J’espère de tout cœur que ma chère physio et ses exercices en viendront à bout, qui sait. En tout cas, mon médecin de famille ne perd rien pour attendre ma prochaine visite. Ma liste est lonnnnnnnnnnnnnnnnngue.
Le grand bonheur : l’arrivée de mon Mini
Le petit être magique que j’appelle mon Mini est né à la mi-juillet. Et depuis ce temps, j’en suis folle. Dingue. Quand je pense à lui, mon cœur fond littéralement. Fifille et son Chéri m’ont fait le plus beau cadeau du monde en fait. Quand je les vois si amoureux et si bien prendre soin de leur enfant, je me dis : mission accomplie. Ça n’a peut-être pas vraiment rapport, mais je me le dis quand même. Je n’ai jamais tant pleuré que depuis l’arrivée du souriceau. Remarquez que les aléas y sont aussi peut-être pour quelque chose.
Nous avons un contrat, Fifille et moi : elle m’envoie au moins une photo du souriceau chaque jour. Elle respecte l’entente à la lettre et moi, je retransmets, je retransmets, je retransmets. C’est un soleil, mon Mini. Donc, je présuppose que mes amies, l’Amoureux et Fiston pensent comme moi.