Ma chère fille ayant célébré son anniversaire il y a quelque temps, l’Ex, son père, décide de lui offrir un nouveau manteau d’hiver. Mais il y a un gros hic : la jeune maman doit se rendre disponible pour la séance de magasinage, idéalement sans son Mini adoré, entre deux tétées. Ça, elle le sait, mon aînée, qu’elle est en quelque sorte chronométrée, mais évidemment, le grand-papa a oublié tout ça, le bon vieux temps où nous étions jeunes parents étant bien loin derrière lui.
Les anecdotes
Les voilà donc en quête du manteau idéal : chaud, confortable, seyant et, idéalement, en solde (je le sais, ça ne vient pas souvent à rabais, ces manteaux chauds à prix exorbitants, mais bon, on peut rêver). Vous en conviendrez, le défi est grand, surtout quand le temps est compté. Et que Fifille est comme moi, toute mini, et difficile à habiller, comme le disait ma mère. C’est d’ailleurs encore plus vrai quand la mode est aux manteaux de type bonhomme Michelin qui nous donnent l’air d’être aussi hautes que larges…. Eh bien, après quelques essayages infructueux, le père et sa fille le trouvent, LE manteau. Mais, comme « ça coûte cher, quand même » (ça aussi, l’Ex l’avait oublié), « on devrait aller voir ailleurs me semble » dit-il à la jeune maman qui pense à son Mini qui la réclamera sans doute sous peu. Hop, ils courent donc vers un autre magasin où ils ne dénichent rien d’intéressant, hormis le même manteau au même prix. Grand magasineur devant l’éternel, le père veut continuer sa tournée, mais Fifille rechigne : son Mini aura faim sous peu et son Chéri n’y pourra rien. Elle doit rentrer. Le père bougonne un peu (il a oublié, je vous l’ai déjà dit), mais il n’a pas trop le choix de lâcher le morceau. Il a bien fait, sa fille était effectivement attendue depuis quelques minutes par un bébé affamé qui n’entendait plus à rire. La fin de l’histoire : le père fera du repérage seul et Fifille l’accompagnera quand le temps de l’essayage sera venu.
Du coup, ça me rappelle une bien ancienne séance du même genre de magasinage pendant laquelle l’Ex et moi, on s’était tous les deux ruinés en manteaux chauds et durables. Bien sûr, plus de quinze ans après leur achat, ils ont encore de bien belles qualités : ils sont (toujours) chauds et légers. Mais ils sont toujours comme neufs aussi. Et moi, après tout ce temps, je n’en peux plus de porter, à chaque hiver et depuis des lustres, le même manteau, un peu (pas mal) démodé en plus. Et au prix que je l’ai payé, c’est un peu difficile pour moi (qui suis frugaliste, comme vous le savez) de l’envoyer aux oubliettes. Donc, bon an mal an, comme je déteste avoir froid, je le ressors et je bougonne à chaque fois que je le porte : « Non, mais, j’suis pu capable de ce cristi de manteau-là. Y es-tu assez laitte? » « Maudit que je fais dur ». Réjouissant.
Quand tu décides de payer une fortune pour un manteau d’hiver, assure-toi de l’aimer vraiment. Tu risques de le porter encore dans 15 ans. Ou oublie ça et achètes en un moins cher. Tu gèleras peut-être, mais ça te fera moins mal au cœur de t’en débarrasser.