Il y a quelques années, Fifille et moi avons débuté un rituel annuel tout en plaisir. Chaque automne, nous avons pris l’habitude de célébrer son anniversaire par une escapade d’une fin de semaine ailleurs (ce mot déjà me fait rêver…) dont l’activité principale est une visite au spa. Au menu donc : le fameux spa, le 5 à 7 qui suit cette mise en beauté et qui s’étiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiire, la nuitée passée dans une auberge, le déjeuner du lendemain dans l’un des cafés du coin et la tournée des boutiques des alentours. Ah!!!!!! Quel grand bonheur pour moi de vivre de tels moments de complicité avec ma fille qui a l’air de beaucoup apprécier nos virées mère-fille elle aussi (merci, merci, merci).
Nous voici donc, mon héritière et moi en route pour notre toute première expédition-détente. Comme nous n’étions ni elle ni moi motorisée à l’époque et que nous avions plus d’une centaine de kilomètres à parcourir, la truculente voiture de ma mère avait été réquisitionnée pour l’occasion. Premier arrêt avant l’arrivée au spa, la boulangerie locale. Quand ça en vaut la peine, ce qui n’est pas le cas pour une tranche de pain Weston, je me permets des entorses occasionnelles à mon régime sans gluten. Et Fifille et moi sommes prévoyantes et sait-on jamais, peut-être aurons-nous un petit creux au cours de la journée. Et hop, on file au spa où nous sommes accueillies comme des habituées de l’endroit alors que nous n’y avons jamais mis les pieds. Se succèdent ensuite : bains chauds et glacés, saunas, pauses détente, massages, soins esthétiques, etc. La totale quoi. Tant qu’à faire, on a décidé de faire un grand. Et parlant de faire en grand, voilà notre hôtesse, venant d’apprendre que nous célébrons l’anniversaire de Fifille, qui nous offre le mousseux. Ataboy! J’imagine que c’est parce que nous étions vraiment détendues, mais il nous a fait beaucoup d’effet, cet apéro improvisé. C’est donc avec une humeur déjà très festive, et en nous félicitant d’avoir opté pour un bistrot tout près qui ne nous demandait pas de prendre la bagnole, que nous avons quitté cet endroit de rêve. Quelques heures plus tard, après avoir un peu dégrisé et s’être délectées de plusieurs bonnes choses (dont une planche particulièrement garnie gracieusement offerte par un ami de Fifille qui officiait justement au bistrot ce soir-là), nous prenons la direction de l’auberge où nous avons réservé une chambre qui s’est avérée minuscule, ce qui n’était pas très grave puisqu’à 21h, ciao, bye, elles sont parties : Fifille et moi, on ronflait.
Or, quelle ne fut pas notre surprise au réveil le lendemain de constater que plusieurs centimètres de neige recouvraient désormais les alentours. Heureusement, on l’a vu, je suis de nature prévoyante. J’avais donc tout en double : gants, tuque, bottes. Et Fifille, qui était nettement moins bien équipée au départ, a pu arpenter les trottoirs glacés à mes côtés sans trop geler. Heureusement enfin que ma chère mère, prévoyante elle aussi, avaient fait installer ses tires d’hiver comme le dirait l’Amoureux. Cela nous a permis de rentrer en ville à la vitesse d’une tortue, mais sans encombre.
Ces virées sont vraiment pour moi le top des tops des expériences mère-fille. J’attends donc la prochaine édition de notre tradition avec grande impatience. En attendant, j’en profite pour visiter ma fille et sa tribu, dont mon Mini adoré, le plus souvent possible. Et c’est très loin d’être un prix de consolation.
Quand tu as la chance de pouvoir t’évader quelque part avec ta fille chérie ne la laisse pas passer et continuez, le plus longtemps possible, à savourer ce rituel annuel.