Mes (feus) Vince et moi

Vince II, bien installé chez moi en août 2017

Ma journée, qui s’annonçait déjà hautement émotive, s’est amorcée ce matin par la découverte du cadavre de Vince IV, mon splendide betta bleu (qui fittait pourtant si bien avec ma déco). Rien qu’à le voir flotter si bizarrement dans son pot Mason et bien que je n’aie pas fermé l’œil de la nuit, j’ai tout de suite deviné qu’il me faudrait jouer au croque-mort, l’Amoureux ayant réintégré sa chaumière la veille. Mon premier expresso à la main, cette perspective était loin de me réjouir. D’autant plus qu’heureusement pour moi, lors des décès précédents, je n’étais pas seule, le proche présent (ma chère sœur lorsque nous étions adolescentes, Fiston ou l’Amoureux par la suite) ayant d’ailleurs moins de répugnance que moi à accomplir la sinistre besogne.

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Le mal des transports et moi

Tant qu’à parler de honte parentale, allons-y encore plus à fond. Alors, quand j’étais toute petite, je souffrais de ce qu’on appelle le mal des transports. En clair, je vomissais à chaque fois que nous allions quelque part un peu plus loin que le coin de la rue en famille. Ah! Que de beaux souvenirs! Sûrement encore davantage pour ma chère sœur, qui partageait la banquette arrière de la voiture familiale avec moi, et pour ma chère mère, responsable de ramasser les dégâts. On aura compris que mon cher père, qui conduisait évidemment la bagnole, était épargné de cette tâche.

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Les enfants et leurs mots si touchants

Tous les parents le savent, nos chers enfants, lorsqu’ils sont tout jeunes et qu’ils ignorent encore quoi dire et quoi ne pas dire Ă  qui peuvent nous embarrasser grandement sur le coup, et nous faire bien rigoler plus tard. Une anecdote Ă  mon sujet et qui est entrĂ©e dans les annales familiales en tĂ©moigne d’ailleurs de façon grandiose. Me voici donc, toute petite, avec ma chère sĹ“ur Ă  qui je dois taper royalement sur les nerfs puisqu’elle me lance tout Ă  un coup une insulte bien sentie. Fidèle Ă  moi-mĂŞme, j’étais chochotte et rapporteuse paraĂ®t-il Ă©tant enfant, je m’empresse d’aller rĂ©pĂ©ter les mots de mon aĂ®nĂ©e Ă  mes chers parents en grande conversation avec un monseigneur (pour vrai) de passage chez nous : Mammmmmmmmmmmmmman, P. m’a dit d’aller ch…! Oups! Ayoye! La honte.

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L’héritage de mon oncle

Durant mes annĂ©es plus rebelles prĂ© et post sĂ©paration, je me suis achetĂ© plusieurs breloques en or chacune reprĂ©sentant quelque chose de significatif pour moi Ă  l’époque : une coureuse, bien sĂ»r, une mini tour Eiffel acquise en 2014 lors de mon premier vrai voyage Ă  Paris avec une amie (j’ai offert la mĂŞme Ă  ma chère sĹ“ur pour ses cinquante ans), un palmier (j’ai une grande passion pour les palmiers depuis mon tout premier sĂ©jour en Floride), un gant de boxe et le symbole om du yoga. Je les portais toutes en mĂŞme temps, rĂ©parties sur trois chaĂ®nes en or qui ont pendu Ă  mon cou pendant des annĂ©es. Les tumultes s’étant apaisĂ©s, ce temps est rĂ©volu et je les ai abandonnĂ©s un Ă  un, mes ornements, sauf la plus petite des chaĂ®nes que je porte toujours, car le petit cĹ“ur en or offert par Fiston en personne il y a plusieurs annĂ©es dĂ©jĂ , y est attachĂ©.

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Les vœux d’anniversaire de mon père

Ces jours-ci, et depuis plusieurs mois déjà, on a du temps chez soi comme jamais. Dans un tel contexte où mon grand désir d’être ailleurs est relativement muselé, je me surprends à entreprendre des choses qui traînaient depuis longtemps. Me voici donc, par un beau samedi après-midi, bien installée au gros soleil sur le radeau déserté par Fiston (mon divan), à farfouiller encore une fois dans mes reliques soit, cette fois-ci de vieilles lettres d’amour/d’amitié, des cartes postales reçues il y a belle lurette, des cartes d’anniversaires qui remontent elles aussi au bon vieux temps, bref, ce genre de trucs.

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Mon cher Tonton, c’est à ton tour…

Nous nous sommes rencontrés à ma onzième journée d’existence, à l’occasion de mon baptême, programmé le jour de son anniversaire. Alors qu’il célébrait ses vingt-cinq ans, il avait accepté de jouer le rôle de mon parrain salaud (comme le dit ma chère mère), le vrai parrain étant alors à l’étranger avec ma chère marraine. Je ne sais pas si c’est à partir de cette rencontre, où plutôt des suivantes (puisqu’il avait la chance de résider dans la même ville que nous lors de ses études de médecine, il nous a gardées à l’occasion, ma chère sœur et moi), mais une relation particulière s’est tissée peu à peu par la suite entre nous. Bien que j’aime vraiment beaucoup (et c’est peu dire) tous les frères et sœurs de ma chère mère, il a toujours été mon best (comme le disent les jeunes).

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ĂŠtre ou ne pas ĂŞtre palotte

ĂŠtre palotte (sans accent circonflexe sur le « a Â»), comme le dit si bien ma chère mère, ce n’est pas un compliment, du moins dans ma famille. Je ne sais pas si vous connaissez l’expression, mais ça veut dire ĂŞtre malhabile, gauche, peu adroit. Bref, vous avez compris. J’en ai dĂ©jĂ  parlĂ©, c’était le cas de mon cher père, plutĂ´t intellectuel et très très peu manuel, mĂŞme s’il adorait frĂ©quenter les quincailleries et se munir des diffĂ©rents outils nĂ©cessaires aux menus travaux domestiques. Et vous le devinez j’imagine, c’est aussi mon cas (merci merci Ă  mes gènes paternels), la très grande majoritĂ© du temps.

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Ode Ă  feu Chatoune

Sympathique…

Quand j’étais enfant, je rĂŞvais d’avoir un chat. HĂ©las, mes chers parents Ă©taient loin de partager ce grand fantasme de petite fille et seuls des poissons ont pu s’ébattre vivants dans notre chaumière. Mon cher père avait en outre la fâcheuse habitude d’acheter les plus hideux de tout le petshop. Je n’ai jamais compris pourquoi. Jusqu’à ce qu’il finisse par les tuer tous d’un coup après avoir eu la bonne idĂ©e de mettre des cubes de glace dans leur aquarium par temps de canicule. Mais je m’égare et je reviens aux chats. C’est donc avec une grande fĂ©brilitĂ© que l’Ex et moi, Ă  l’aube d’emmĂ©nager dans notre premier appartement assez taudis merci, on avait Ă©tĂ© chez une amie pour choisir notre minou Ă  nous et j’ai nommĂ© : Simone. Comme dans Simone, la cochonne, monte en haut que j’te savonne, etc. etc. que ma chère soeur aimait bien fredonner. Comme elle Ă©tait lĂ©gèrement agressive (la cristi de chatte, pas ma soeur), nous avons dĂ» la donner en adoption après la naissance de Fifille dont elle semblait un peu jalouse. Fin de l’histoire.

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Ah, la technologie!

Moi, je suis peut-être paresseuse, mais ça ne me tente pas souvent (ça ne me tente jamais pour dire la vérité) d’apprendre à faire fonctionner de nouvelles babioles ou applications électroniques. J’haïs ben ça en fait. Et ma situation ne s’est pas amélioré avec les obligations reliées au télétravail (Teams et Zoom quand vous nous tenez). C’est pour ça que j’évite, autant que possible bien sûr, les appareils à nombreux pitons et les gadgets de toute sorte. C’est pour ça aussi que j’attends toujours que Fiston me fournisse enfin ma superbe coquille de blogue. Ainsi que ma liste de musique de course, réclamée au cours de l’été dernier.

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Souvenir collant de mon enfance

Comme mon cher père avait choisi de me nommer Catherine, soucieux que mon prénom se prononce aussi bien en français qu’en anglais (why???), ma chère mère avait pris l’habitude de me faire de la tire de la Ste-Catherine, tous les ans, le 25 novembre. La tradition s’est même étirée, c’est le cas de le dire, jusqu’à ce que je sois jeune adulte.

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