Les caves sont pas toutes en ciment!

Je l’ai déjà écrit, mon cher papa avait des dictons bien à lui et très peu de patience avec ceux qu’il qualifiait de caves. Cette courte phrase lapidaire, il la ressortait donc à l’occasion. Et elle est entrée dans nos annales familiales, ma chère sœur et moi aimant bien nous en servir aussi, en dignes héritières de cet homme qui ne l’envoyait pas dire quand quelque chose ne faisait pas son affaire.

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L’art de se déposer avec un bon café

Ah! prendre un bon café, quel plaisir! Latte, souvent, espresso, souvent aussi, tous arrosés d’une bonne rasade de sirop d’érable. Miam, comme le dirait Fifille. Et bien que j’aie toujours beaucoup aimé le café, le plaisir est encore plus fort depuis que j’ai renoué avec lui après m’en être privée dans les années qui ont suivi la saloperie. J’en apprécie désormais chaque goutte bien sucrée.

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Le mal des transports et moi

Tant qu’à parler de honte parentale, allons-y encore plus à fond. Alors, quand j’étais toute petite, je souffrais de ce qu’on appelle le mal des transports. En clair, je vomissais à chaque fois que nous allions quelque part un peu plus loin que le coin de la rue en famille. Ah! Que de beaux souvenirs! Sûrement encore davantage pour ma chère sœur, qui partageait la banquette arrière de la voiture familiale avec moi, et pour ma chère mère, responsable de ramasser les dégâts. On aura compris que mon cher père, qui conduisait évidemment la bagnole, était épargné de cette tâche.

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Les vœux d’anniversaire de mon père

Ces jours-ci, et depuis plusieurs mois déjà, on a du temps chez soi comme jamais. Dans un tel contexte où mon grand désir d’être ailleurs est relativement muselé, je me surprends à entreprendre des choses qui traînaient depuis longtemps. Me voici donc, par un beau samedi après-midi, bien installée au gros soleil sur le radeau déserté par Fiston (mon divan), à farfouiller encore une fois dans mes reliques soit, cette fois-ci de vieilles lettres d’amour/d’amitié, des cartes postales reçues il y a belle lurette, des cartes d’anniversaires qui remontent elles aussi au bon vieux temps, bref, ce genre de trucs.

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La tendresse de mon père

Malgré le fait que mon cher père était tout un moineau et que les hommes de sa génération (il aurait eu 100 ans cette année) n’étaient pas des pères très présents pour leurs enfants, il avait, pour ma chère sœur et moi, un amour et une fierté qu’on pouvait sans doute ressentir des milles à la ronde. Et ça faisait du bien. J’ai toujours pensé que, comme il nous avait eu sur le tard, il devait s’être résigné à ne pas avoir d’enfant. Nous étions des miracles en quelque sorte. Hommes sérieux et réservé, il avait ses façons bien à lui de nous témoigner son affection.

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Heureux les creux

Mon cher papa était un homme sérieux, ce qu’il ne l’empêchait pas de nous servir régulièrement ses dictons préférés. « Heureux les creux », sans la suite bien connue, était l’un ceux-là. Et je l’ai adopté. Car non seulement ils sont heureux, les creux, mais je les envie, moi qui m’informe sur tout, vois tout, entends presque tout, devine et anticipe pratiquement tout. Je me dis qu’ils doivent avoir le cerveau, et la vie au passage, nettement plus léger. Vérifier pour ne pas se tromper (j’achète tu ci ou ça plutôt?), lire, lire et lire encore en les comparant les avis des consommateurs et des voyageurs, cuisiner en combinant différentes recettes entre elles pour arriver à mieux, eh bien tout ça, ça prend un temps fou.

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Travaillez-vous pour la police?

Battons le fer quand il est chaud. Puisque je l’ai évoqué rapidement hier, je reviens sur les réparties cinglantes de mon cher papa, qui voulait la paix avant tout (tiens tiens) et qui n’en avait rien à battre de se faire aimer à tout prix.

Pour être bien honnête, il nous a mis dans l’embarras à plusieurs reprises, ma mère, ma sœur et moi. Et il n’avait pas toujours raison (comme la fois où il avait donné de grands coups de pieds à la madame qui nous avait dépassé dans la file pour monter avant nous, par un temps glacial, dans le bus Orléans, la honte, je ne vous dis pas), mais bon, au moins il se tenait debout.

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