La tendresse de mon père

Malgré le fait que mon cher père était tout un moineau et que les hommes de sa génération (il aurait eu 100 ans cette année) n’étaient pas des pères très présents pour leurs enfants, il avait, pour ma chère sœur et moi, un amour et une fierté qu’on pouvait sans doute ressentir des milles à la ronde. Et ça faisait du bien. J’ai toujours pensé que, comme il nous avait eu sur le tard, il devait s’être résigné à ne pas avoir d’enfant. Nous étions des miracles en quelque sorte. Hommes sérieux et réservé, il avait ses façons bien à lui de nous témoigner son affection.

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Ma chère mère et sa neige

J’en ai déjà parlé, ma chère mère demeure encore toute seule dans sa maison, comme elle dit si bien, à 90 ans bien sonnés. Elle a une santé de fer, mais commence à en perdre des bouts. Dans la foulée du confinement qui a un peu bousculé les choses, ma chère sœur et moi, on a donc décidé de prendre un peu ses affaires en main. Mon aînée s’occupe de son épicerie en ligne et des achats de babioles diverses et moi, ben, je paie les factures. Des ratées ont en effet pu être observées au cours de l’année chez différents fournisseurs.

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T’sais quand tu vas t’acheter des meubles…

À la suite de ma séparation, j’ai dû magasiner certains meubles et électroménagers. L’horreur, pour moi, qui déteste procéder à ce genre d’achats plates mais coûteux. Comme j’avais laissé la bagnole derrière moi en quittant le domicile conjugal, et que les magasins où l’on retrouve ce genre de choses sont excentrés, ces grosses emplettes ont été effectuées en compagnie de ma chère sœur ou de l’Ex, qui étaient à l’époque tous les deux motorisés.

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Histoire de bestioles

Contrairement à moi, qui n’ai été propriétaire que d’une seule maison au cours de ma vie, ma chère sœur a possédé de son côté, avec mon ex Beauf, plusieurs chaumières, façon de parler, bien entendu. Or, quelques-unes d’entre elles sont mémorables, non pas tant en raison de leur qualités domestiques, mais plutôt grâce aux résidents indésirables qui avaient choisi d’y élire domicile, en même temps que mon aînée et sa famille.

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Une belle grande et grosse!

Être grande et grosse. Je ne sais pas si vous la connaissez, cette expression qui devait être positive au temps du Survenant pour décrire une jeune fille ou une femme, mais ce n’était déjà plus le cas lorsque nous étions enfant, ma chère sœur et moi. J’y pense aussi souvent à cette expression d’un autre temps, en me disant que l’Amoureux serait mieux équipé avec une telle compagne, qui saurait mieux l’accompagner que moi dans ses divers travaux agricoles. Mais bon, comme il me le répète à l’occasion, c’est un grand garçon responsable de ses choix. Fin de la parenthèse.

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Courir sous la pluie

Je l’ai déjà écrit, la course, même après toutes ces années, me demande un effort. Bien sûr, j’y prends un certain plaisir, surtout associé je crois au fait que je n’ai jamais arrêté, ou presque, depuis l’automne 2013, envers et contre tout. Courir, c’était loin d’être gagné d’avance au départ : aucune aptitude naturelle je dirais. Mais c’était simple et facile et à l’époque, j’étais aux prises avec un épuisement qui me laissait plus agitée qu’épuisée. Je devais bouger. Je m’y suis donc mise, déjà très disciplinée.

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Heureux les creux

Mon cher papa était un homme sérieux, ce qu’il ne l’empêchait pas de nous servir régulièrement ses dictons préférés. « Heureux les creux », sans la suite bien connue, était l’un ceux-là. Et je l’ai adopté. Car non seulement ils sont heureux, les creux, mais je les envie, moi qui m’informe sur tout, vois tout, entends presque tout, devine et anticipe pratiquement tout. Je me dis qu’ils doivent avoir le cerveau, et la vie au passage, nettement plus léger. Vérifier pour ne pas se tromper (j’achète tu ci ou ça plutôt?), lire, lire et lire encore en les comparant les avis des consommateurs et des voyageurs, cuisiner en combinant différentes recettes entre elles pour arriver à mieux, eh bien tout ça, ça prend un temps fou.

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