Les aléas, je vous le dis, ont parfois des avantages. Comme celui d’être justifiée d’avoir une humeur plus à pic, disons-le poliment. Et de ne pas l’envoyer dire quand la coupe déborde. Et ça, bien que ça doit couler dans mes veines, grâce aux réparties assassines de mon cher père, qui n’avait pas que des amis, c’est tout à fait nouveau pour moi. Car voyez-vous, j’ai été bien élevée. Ce qui veut dire, en clair, pour une femme de mon âge : ne fais pas de vagues, même si les autres t’emmerdent royalement et n’ont rien à faire de tes histoires pourtant palpitantes, reste zen et tout sourire. Comme si, pour être appréciée, il fallait à tout prix faire la carpette et se fondre dans le décor. Ça peut faire un temps, j’en conviens et, surtout, ça sauve bien des malaises entre amis ou en famille. Mais bon, que voulez-vous, une fois les aléas installés (ah ah, elle a le dos large, la ménopause), ça sort tout seul. Et vlan! La revanche est douce au cœur de la sauvage qui a refoulé ses répliques cinglantes depuis des années pour ne pas avoir à courir chez la psy, comme sa grande amie après un souper bien arrosé où elle s’était enfin exprimée (un peu trop vivement).
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J’ai toujours détesté cette expression maternelle. Mais bon, ma mère, elle, elle l’a suivie à la lettre puisqu’elle est toujours en vie et pratiquement en plein forme à 90 ans. 0 médicament (je vous le jure), jamais opérée, jamais de séjour à l’hôpital sauf pour ses deux accouchements. Rien, niet, nada. Ça nous fait d’ailleurs un peu (beaucoup) envie Fifille, opérée par deux fois avant 25 ans, et moi, diagnostiquée malade chronique à 50. Elle a aussi toffé, c’est le cas de le dire, 33 ans de vie commune avec mon cher père. Ce qui, en soit, est déjà un grand exploit. L’inverse étant vrai aussi.
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