Être palotte (sans accent circonflexe sur le « a »), comme le dit si bien ma chère mère, ce n’est pas un compliment, du moins dans ma famille. Je ne sais pas si vous connaissez l’expression, mais ça veut dire être malhabile, gauche, peu adroit. Bref, vous avez compris. J’en ai déjà parlé, c’était le cas de mon cher père, plutôt intellectuel et très très peu manuel, même s’il adorait fréquenter les quincailleries et se munir des différents outils nécessaires aux menus travaux domestiques. Et vous le devinez j’imagine, c’est aussi mon cas (merci merci à mes gènes paternels), la très grande majorité du temps.
Continuer la lecture de « Être ou ne pas être palotte »Ode à feu Chatoune
Quand j’étais enfant, je rêvais d’avoir un chat. Hélas, mes chers parents étaient loin de partager ce grand fantasme de petite fille et seuls des poissons ont pu s’ébattre vivants dans notre chaumière. Mon cher père avait en outre la fâcheuse habitude d’acheter les plus hideux de tout le petshop. Je n’ai jamais compris pourquoi. Jusqu’à ce qu’il finisse par les tuer tous d’un coup après avoir eu la bonne idée de mettre des cubes de glace dans leur aquarium par temps de canicule. Mais je m’égare et je reviens aux chats. C’est donc avec une grande fébrilité que l’Ex et moi, à l’aube d’emménager dans notre premier appartement assez taudis merci, on avait été chez une amie pour choisir notre minou à nous et j’ai nommé : Simone. Comme dans Simone, la cochonne, monte en haut que j’te savonne, etc. etc. que ma chère soeur aimait bien fredonner. Comme elle était légèrement agressive (la cristi de chatte, pas ma soeur), nous avons dû la donner en adoption après la naissance de Fifille dont elle semblait un peu jalouse. Fin de l’histoire.
Continuer la lecture de « Ode à feu Chatoune »La poésie si particulière de mon père
Je l’ai déjà dit, mon père n’entendait pas souvent à rire. Sauf de ses propres blagues un peu douteuses. Il avait la répartie cinglante, des métaphores bien à lui et un nombre assez restreint d’amis.
Continuer la lecture de « La poésie si particulière de mon père »Une belle grande et grosse!
Être grande et grosse. Je ne sais pas si vous la connaissez, cette expression qui devait être positive au temps du Survenant pour décrire une jeune fille ou une femme, mais ce n’était déjà plus le cas lorsque nous étions enfant, ma chère sœur et moi. J’y pense aussi souvent à cette expression d’un autre temps, en me disant que l’Amoureux serait mieux équipé avec une telle compagne, qui saurait mieux l’accompagner que moi dans ses divers travaux agricoles. Mais bon, comme il me le répète à l’occasion, c’est un grand garçon responsable de ses choix. Fin de la parenthèse.
Continuer la lecture de « Une belle grande et grosse! »Ma chère grand-mère et ses célèbres dictons
Ma grand-mère maternelle, maîtresse-femme bien de son époque, avait, elle aussi à ses heures, un langage assez coloré. Grande érudite et pourvue de capacités intellectuelles phénoménales, elle était très impressionnante, au sens propre comme au figuré, pour la petit fille que j’ai déjà été.
Continuer la lecture de « Ma chère grand-mère et ses célèbres dictons »Aller bambocher quelque part
En ces temps de grand confinement, la bambocheuse en moi en arrache. À part les endroits extérieurs publics (parcs, rues et ruelles), les lieux intéressants où aller traînasser se font rares. Et moi, je ne suis pas très sorteuse, comme le dit ma chère mère, mais j’aimais bien avoir retrouver un peu de liberté au cours de l’été et, surtout, avoir repris mes bonnes fréquentations. Prudemment bien sûr. Et il me manque, tous ces endroits chéris.
Continuer la lecture de « Aller bambocher quelque part »Heureux les creux
Mon cher papa était un homme sérieux, ce qu’il ne l’empêchait pas de nous servir régulièrement ses dictons préférés. « Heureux les creux », sans la suite bien connue, était l’un ceux-là. Et je l’ai adopté. Car non seulement ils sont heureux, les creux, mais je les envie, moi qui m’informe sur tout, vois tout, entends presque tout, devine et anticipe pratiquement tout. Je me dis qu’ils doivent avoir le cerveau, et la vie au passage, nettement plus léger. Vérifier pour ne pas se tromper (j’achète tu ci ou ça plutôt?), lire, lire et lire encore en les comparant les avis des consommateurs et des voyageurs, cuisiner en combinant différentes recettes entre elles pour arriver à mieux, eh bien tout ça, ça prend un temps fou.
Continuer la lecture de « Heureux les creux »La vache m’est montée sur le dos
Les aléas de la ménopause, j’en ai déjà parlé, je le sais. Mais que voulez-vous, c’est mon actualité. Et même bien informée, j’en découvre tous les jours. Et je vous le dis, il faut avoir un moral d’acier pour continuer à donner le change quand tant le corps que les émotions ont des ratées.
Continuer la lecture de « La vache m’est montée sur le dos »C’est pas une fiotte!
Fiston, il a bien des qualités. Mais quand il est amoureux, étudiant à temps plein et travailleur à temps partiel, sa chère maman si aimante et généreuse n’existe plus.
C’est pourtant le même jeune qui, il y a quelques mois à peine m’avait appelée en vomissant, en pleine nuit, avant même de composer le 911, et de finir tout de même assez peinard à l’urgence, après une soirée un peu trop festive. Tant pis pour moi et pour mon sommeil si rare, après tout, je suis une mère avant tout. Et je n’ai pas de vie, hors de celle, trépidante à souhait de mon héritier. Il appelle : je réponds. Il demande : je donne. Point. Mais attention, l’inverse est loin d’être acquis.
Continuer la lecture de « C’est pas une fiotte! »Travaillez-vous pour la police?
Battons le fer quand il est chaud. Puisque je l’ai évoqué rapidement hier, je reviens sur les réparties cinglantes de mon cher papa, qui voulait la paix avant tout (tiens tiens) et qui n’en avait rien à battre de se faire aimer à tout prix.
Pour être bien honnête, il nous a mis dans l’embarras à plusieurs reprises, ma mère, ma sœur et moi. Et il n’avait pas toujours raison (comme la fois où il avait donné de grands coups de pieds à la madame qui nous avait dépassé dans la file pour monter avant nous, par un temps glacial, dans le bus Orléans, la honte, je ne vous dis pas), mais bon, au moins il se tenait debout.
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