Aller bambocher quelque part

En ces temps de grand confinement, la bambocheuse en moi en arrache. À part les endroits extérieurs publics (parcs, rues et ruelles), les lieux intéressants où aller traînasser se font rares. Et moi, je ne suis pas très sorteuse, comme le dit ma chère mère, mais j’aimais bien avoir retrouver un peu de liberté au cours de l’été et, surtout, avoir repris mes bonnes fréquentations. Prudemment bien sûr. Et il me manque, tous ces endroits chéris.

Il y a…

En tout premier lieu, l’appartement de Fifille, de son chéri et de mon Mini adoré. Au temps chaud, je pouvais y mettre les pieds plus de quinze minutes d’affilée et c’était vraiment apprécié, même si parfois, j’en ressortais plus épuisée qu’en y rentrant. Si j’avais su que même ce genre de visite nous seraient interdites, j’aurais collé plus souvent sur leur divan si douillet.

En second, les terrasses de mes chers cafés. L’un de mes grands plaisirs dans la vie, c’est de fréquenter les cafés près de chez moi. J’adore ça en fait. Et je pouvais y passer des heures seule, à regarder (épier) la faune locale qui s’y entassait jadis. Donc, au temps chaud, quel bonheur de pouvoir renouer avec mes cafés préférés, ou du moins avec leur terrasse. Gros soupir ici.

Ex-aequo avec celles des cafés, il y a bien sûr les terrasses des microbrasseries. Un autre de mes grands plaisirs dans la vie, c’est en effet d’aller prendre une bière quelque part en bonne compagnie. Donc, encore une fois, au temps chaud, lorsqu’elles ont enfin été réouvertes, j’ai pu retrouver ce bonheur, toujours en suivant les consignes de la santé publique en plus de celles dictées par ma propre peur d’être contaminée.

Ensuite, mon campus tant aimé. Le télétravail, c’est bien et très pratique à bien des points de vue, mais le campus de l’Université me manque. J’ai toujours aimé m’y retrouver et ce, dès le début de mes études universitaires qui remonte au bon vieux temps. À 1985.

Et enfin, les cinémas. Grand deuil ici. Je n’y ai pas mis les pieds depuis le début de toute cette galère. Et si c’était à recommencer, s’ils réouvraient même accompagnés de plusieurs consignes à suivre qui, il faut le dire, ruinent un peu le plaisir, je m’y précipiterais sans y réfléchir davantag.

Je vous l’avais dit que je n’étais pas très sorteuse. D’autres endroits me manquent aussi, bien sûr, mais ceux-ci encore davantage. Les fréquenter, même très occasionnellement, ça me portait. Je m’y déposais, comme le dit si bien ma chère S. et gourou de méditation et ça me donnait un sentiment de liberté qui me suffisait.

Aujourd’hui, ça me manque plus que tout.

Quand tu as la chance de recouvrer ne serait-ce qu’un centième de ta liberté, profites-en à fond et fais des réserves. Tu en auras besoin lorsque la bise reviendra.