Comme j’ai de la difficulté à reprendre un certains rythme dans mes tribulations et que le temps fiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiile, vous ne le savez certainement pas, mais Fiston a terminé son bac (B.A.A.) en décembre dernier. Et je lui tire mon chapeau, à Fiston, puisqu’il a réussi à tenir le coup malgré la cristi de covid qui l’a empêché de fréquenter mon si cher campus et privé du sentiment d’appartenance à une cohorte. Mais bon, il a fini, il a fini : Alleluia!!!!!!!!
Continuer la lecture : Chions donc! Fiston est devenu fonfon!Le voici donc au début de 2023 à entreprendre des démarches en vue de se trouver une vraie job. Avec une fougue fluctuante, il envoie sa candidature et son maigre cv à différents endroits triés sur le volet. Car il est sélectif, Fiston. Il ne veut pas travailler n’importe où, LUI. Faire comme l’Ex et moi, pourtant relativement fiers de notre parcours et de notre travail sur le campus (toujours le même), ou encore moins comme sa sœur, Fifille en personne, et avoir un petit emploi sans envergure, entre deux paravents, 35 heures par semaine, cloué devant un ordi. Ark! Trop peu pour lui, cette misérable petite vie. Il vise plus haut, plus loin, plus fort. Ben coudonc, tant mieux. Comme il y a pénurie de main d’œuvre, il a des chances d’y arriver et de nous venger tous de la médiocrité où nous nous sommes enlisés sans même le savoir.
Et pourtant… parmi les emplois reluqués par mon héritier, certains appartiennent à la catégorie qu’il a judicieusement baptisée les jobs de marde. En vieille routière qui connaît bien ses humeurs et ses points de vue changeants, je ne commente pas l’affaire. Mais ça, c’était avant lundi le 13 mars. Parce ce lundi-là, M. le futur fonfon, passait une entrevue-discussion toute peinarde avec son futur gestionnaire qui l’a embauché sur le champ pour œuvrer dans un ministère sis sur la colline parlementaire, haut lieu de rassemblement de fonfons. Il faut dire que Fiston avait mis toutes les chances de son côté et accepter de retirer ses parures pour l’occasion : exit donc les boucles d’oreilles et la grosse chaîne (!) qui l’ornent habituellement. Pour les tattoos, que voulez-vous, ça vient avec la bête. Et tout à coup, le discours change un peu : quelle chance il a : une vraie job, à dix minutes à pied de son terrier, avec de bonnes conditions, dont le télétravail évidemment, etc. Hum.
C’est décidé, il faut souligner ce virage et, surtout, remettre un peu la monnaie de sa pièce à Fiston : j’organise sous peu un souper de fonfons, l’Ex, Fifille, Fiston lui-même et moi appartenant tous désormais à cette catégorie. Au cas où vous auriez des idées, on se cherche des recettes pour l’occasion. Toujours aussi créative, Fifille a pensé à de la bouffe ordinaire sur un plateau de cafétéria et franchement, ça m’inspire.
Quand tu réalises que Fiston commencera son parcours professionnel là-même où ton cher papa a conclu le sien il y a plusieurs décennies déjà, tu peux y croire, oui, les anges existent.