Mieux vaut tard que jamais, surtout pour rendre compte d’un exploit sportif intergénérationnel hautement émotif. Vous le savez : je suis une coureuse, à vitesse tortue, mais une coureuse quand même. Or, après avoir participé à quelques épreuves, j’ai développé le grand fantasme de courir un jour avec l’un ou l’une de mes Mini.e et ce, bien avant que le ventre de Fifille ne commence à rondir pour la première fois. Me voici donc au printemps 2022, après avoir reçu la bénédiction de Fifille en personne, à m’inscrire au 5 km de la course de la cité- Limoilou, la poussette de course destinée à mon Mini adoré bien en vue dans mon terrier. La date est fixée : le 17 septembre, mon fantasme sera devenu réalité et le plus beau des plus beaux, il l’aura sa médaille. Je le lui ai promis.
À la suggestion de son papa chéri (qui a eu bien raison), outre la poussette, j’équipe donc mon Mini d’un t-shirt approprié pour la circonstance. Il trop mignon : quand je lui dis qu’on va courir (il faut tout de même s’exercer un peu), il part lui-même le chercher dans sa chambre pour l’enfiler et hop, on est partis. Mais pour dire la vérité, on ne s’est pas tant exercer en fait, parce que :
- je n’avais pas repris l’entraînement à la course solo très sérieusement à l’époque;
- la (cristi de grosse) poussette était lourde et embêtante à caser dans ma bagnole (et dans mon cher terrier aussi d’ailleurs) et;
- courir avec une poussette et mon Mini dedans, c’est quand même un peu demandant.
Bref, ce n’est pas la grande forme et j’ai quand même beaucoup d’appréhension, mais bon, j’ai promis, j’ai promis.
Le 17 septembre 2022, poussette en main, je passe donc chercher mon petit coéquipier très volontaire et on se dirige vers le site de l’événement. On le sait, il s’agit d’une course familiale, avec animations pour enfants : nous sommes donc accueillis par un hibou-mascotte aux allures pourtant sympathiques, mais qui terrorise illico mon Mini. Bon, je me dis que ça commence bien, et je détale aussi loin que possible de l’animal si peu amical, mon Mini hurlant dans sa poussette.
Mais il y a un bon Dieu pour moi, il finit par se calmer et, comme prévu, nous prenons le départ à 8h30. Fiou! Tout se passe ensuite comme sur des roulettes, du moins pour mon petit passager que je n’entends pas de toute la course. Pour moi, c’est un peu différent. Heureusement que j’avais dit à mon Mini que ce ne serait pas facile : ouf, après 20 minutes d’efforts, ra-maman a dû ralentir la cadence déjà assez teuf teuf merci et marcher quelques centaines de mètres. Mais une promesse est une promesse et rien n’aurait pu faire en sorte qu’on ne la franchisse pas, la cristi de ligne d’arrivée, en courant et avec le sourire en plus (il y a toujours des photographes à l’arrivée).
L’histoire finit bien : mon Mini, il l’a bien eue, sa médaille. Mais la plus belle des récompenses était pour moi, venue de mon Mini lui-même alors qu’il m’a lancé un bavo ra-maman! bien senti. Magie : d’un coup, tous mes valeureux efforts étaient oubliés.
Après cette performance mémorable, mon héritier et moi, on a pris le temps chiller sur le trottoir en dégustant les collations remises aux coureurs et coureuses : smootie fruité au lait de soya, canneberges séchées et pommes. Tout ça, sans produit laitier et sans gluten. Alleluia!
Quand courir avec une poussette t’épuise, vérifie bien si ses pneus sont gonflés avant la course. Sinon, tu seras sur les genoux avant même d’y avoir pensé.