Avoir l’air (ou pas) d’une grande feluette

Vous le savez j’imagine, ce n’est pas pour rien que Fiston m’a surnommée la Souris, je suis de format miniature. Bien sûr, les années aidant, je m’y suis faite, à ma morphologie de petite, que voulez-vous, c’est quand même ça qui est ça. Et une fois passé 50 ans, c’est plutôt rare de se faire écoeurer avec ce genre de détail comme lorsqu’on avait le grand bonheur d’être à l’école secondaire. Il y a par contre quelques hics à être un peu hors normes, dont celui tout de même assez embêtant d’avoir toutes les misères du monde à s’habiller. Car, même en temps de confinement, il y a un bout à tout et ce bout, mes chers leggins de ville (vs de course) l’ont atteint. Ils sont désormais tellement troués que j’ai peur de les rompre vraiment chaque fois que je les enfile. Vous me direz : « Ben là, qu’attends-tu? En a plein dans les magasins! ». Erreur erreur : oui, il y a plein, c’est vrai, mais à ma taille, nenni, niet nada. Oublie ça, ma petite, et porte autre chose. J’en ai eu la preuve, encore une fois, tout récemment.

L’anecdote

Alors, devant mes leggins qui en arrachent de plus en plus, je décide d’en commander (covid oblige) deux nouvelles paires. Or, sur le site de mon cher magasin préféré, il n’y a que des tailles petit/médium ensemble. Et ça, j’ai déjà donné. Ça ne me va jamais. Moi, il me faut la taille petite tout court, ou encore mieux, mais encore plus rare, extra-petite. Cependant, malheureusement pour moi et pour toutes celles de mon gabarit, c’est rare comme de la marde de pape, comme le dirait ma chère mère. Donc, je ne me fie ni à mon intuition ni à mon expérience et hop, je pèse sur le piton en espérant très fort que ceux-là, de taille petit/médium, m’iront.

Le colis tant attendu arrive et je m’empresse de déballer l’un de ces fameux leggins. Oupelay, comme le dirait ma chère collègue A. Rien qu’à le voir étendu sur mon lit, j’ai un gros gros doute que ça clochera et beaucoup en plus. Il a l’air taillé pour une femme mesurant 6’ et pesant 100 livres. Si vous voyez ce que je veux dire. Bref, pour une maudite grande maigre (ce que je ne suis pas, vous l’aurez deviné, sans être une petite grosse par contre). Hum. J’ai pris ça en photo, rien que pour faire rire Fifille et ma chère sœur. Et puisqu’il le faut, j’essaie le truc. Pouet pouet pouet, comme le dirait mon autre chère collègue M. C’est bien trop longgggggggggggggggg et juste assez large par contre. Je déduis donc que j’ai des méchantes grosses cuisses, ce qui est loin de m’enchanter.

La fin de l’histoire : je remets le leggins de barbie dans son emballage tant bien que mal et hop, il est de retour sur les rayons moins d’une heure plus tard. Avec le 2e, essayé aussi (on ne sait jamais) et un pantalon de détente, extra petit celui-là, mais dans lequel on aurait pu être trois comme moi. Je veux bien croire Fifille qui me dit que le surdimensionné est à la mode, mais bon, c’était loin d’être seyant il me semble. Y a donc rien à comprendre dans les tailles des vêtements et je me retrouve assez bredouille merci.

Quand tu n’as pas la chance d’être de format standard, oublie les vêtements de grandeur petit/moyen. Tu risques encore une fois de sortir de tes gonds, car ils ne t’iront pas, c’est certain.