Battons le fer quand il est chaud. Puisque je l’ai évoqué rapidement hier, je reviens sur les réparties cinglantes de mon cher papa, qui voulait la paix avant tout (tiens tiens) et qui n’en avait rien à battre de se faire aimer à tout prix.
Pour être bien honnête, il nous a mis dans l’embarras à plusieurs reprises, ma mère, ma sœur et moi. Et il n’avait pas toujours raison (comme la fois où il avait donné de grands coups de pieds à la madame qui nous avait dépassé dans la file pour monter avant nous, par un temps glacial, dans le bus Orléans, la honte, je ne vous dis pas), mais bon, au moins il se tenait debout.
L’anecdote
Voici donc le paternel qui, un beau jour, décide de changer de coiffeur. Devant ce nouveau client, qui ne devait pourtant pas avoir l’air débonnaire, le malheureux coiffeur en question décide d’entamer une conversation frénétique, histoire de fidéliser la bête. Une question, deux questions, trois questions, la totale quoi, tout pour mettre à l’aise son client à la mine renfrognée. Mal lui en pris, l’homme n’était pas d’humeur à papoter avec cet inconnu bien trop curieux. Et vlan! LA phrase entrée dans l’histoire familiale ce jour-là a été prononcée, cinq mots bien sentis et sans appel : « Travaillez-vous pour la police? ». Fin de l’histoire ici.
Quand ton papa est la terreur de ton quartier et que tu as 10 ans, compense et sois hyper gentille avec tous tes voisins, même ceux que tu ne peux pas sentir. Tu ne finiras pas toute seule dans ton coin.